L’unité 70 occupe la partie nord-est de la cour 64-2. Il s’agit de la dernière construction dans ce secteur du hameau ; celle-ci est clairement postérieure à l’incendie ayant détruit les deuxièmes états des unités 64 et 60 puisque la pièce 108 (premier état de l’habitat 70) a été remblayée par une couche d’incendie et le second état de l’habitat est érigé par-dessus. Cet aménagement date donc du troisième quart du XIVe siècle.
Cette unité n’est composée que de l’habitat 70 et ne dispose pas, en propre, d’un espace ouvert associé. L’accès à cette maison se fait uniquement par le sud-ouest donc depuis la cour 64-2. Ce fait implique indéniablement des liens entre les occupants de ces deux unités. Rappelons que nous supposons également d’étroites relations entre les habitants des unités 64, 60 et 66. L’unité 70 ferait donc partie de ce bloc fonctionnant collectivement qui semble être caractéristique de la dernière phase d’occupation du hameau.
L’habitat 70 est l’unique composant de l’unité 70 à cette période ; situé au nord-est de la cour 64-2, il occupe 83m2. De plan rectangulaire, il est construit sur d’épais murs en moellons de calcaire, les matériaux de sa toiture ne nous sont pas connus.
Cet habitat est constitué de deux espaces : une partie nord-ouest et une partie sud-est. L’archéologue émet l’hypothèse d’une séparation en deux habitats indépendants en s’appuyant sur deux indices : la différence d’aspect des niveaux d’occupation et la présence d’un foyer dans chaque espace. Ces critères nous semblent relativement peu fiables. En effet, Marie-Claude Taupin écrit elle-même que la limite entre les deux sols est floue et que la présence d’une cloison est incerntaine. De plus, elle affirme que l’occupation de la partie nord-ouest est de "courte durée" ; on pourrait donc expliquer la présence d’un foyer dans chaque espace comme le déplacement de la fonction de pièce de vie d’une pièce à l’autre (sans qu’une chronologie relative ne soit possible). Par ailleurs, l’existence de deux habitats distincts impliquerait un accès depuis l’extérieur pour la partie sud-est ; or, aucune entrée n’a été détectée.
L’espace 132 correspond à la moitié nord-ouest de l’habitat 70. Délimité par les murs Mur 138Fait n° 663, Mur 139Fait n° 664 et Mur 141Fait n° 666, ainsi que par Cloison 88Fait n° 667, il couvre 28m2 et est accessible depuis l’extérieur via une entrée placée dans son angle sud. La couche formant Sol 84Fait n° 670 est de faible épaisseur, ce qui a conduit l’archéologue a affirmé la courte durée de l’occupation. Cet argument nous semble insuffisant puisque ce fait pourrait résulter de nombreux facteurs inobservables. Foyer 19Fait n° 668Fait n° 669 est placé à 0,5m du mur nord-ouest et est constitué de pierres de chant organisées de manière circulaire, entourant une sole bien visible.
L’espace 133 correspond à la moitié sud-est de l’habitat 70. Délimité par les murs Mur 139Fait n° 664, Mur 140Fait n° 665 et Mur 141Fait n° 666, ainsi que par Cloison 88Fait n° 667, il couvre 27m2. Son entrée n’a pas été identifiée. Sol 80Fait n° 674 est constitué d’une couche de terre grisâtre qui devient plus sombre et sale aux alentours du foyer. Foyer 20Fait n° 671Fait n° 672Fait n° 673, creusé contre le mur sud-est, est bordé de pierres de chant et comblé par un lit de tessons sur lequel repose la sole.